Le summum de l’abomination
« Nous
sommes aussi différents des races inférieures comme elles le sont des insectes.
Notre royaume terrestre sera gouverné par notre chef avec une baguette de fer.
Les masses lécheront nos pieds et nous serviront comme des esclaves »
Menahem Begin
Le subterfuge appelé terrorisme
Pendant
l’attaque sanglante de Gaza, les journalistes ont été tenus à l’écart «pour
des raisons de sécurité». Mais
apparemment cela ne valait pas la peine qu’on émette une protestation. Le
terrorisme d'Etat est
invariablement disculpé et ne soulève aucune condamnation crédible.
C’est
à une poignée de résistants, habilement diabolisés, qu'on demande cyniquement
d'arrêter «la violence». Se défendre
contre la colonisation, résister à la tyrannie est légitime autant
qu'honorable. Cela tombe sous le sens... Mais le vocable «terrorisme»,
utilisé tous azimuts, a brouillé les cartes. Ce mot magique, qui conforte
la pratique de mystification israélienne, est maintenant entériné par tous les
médias. Tant
qu’à faire, le patriote français Jean Moulin ne serait qu’un fieffé «terroriste», lui le héros national dont
les cendres ont été transférées au Panthéon ; on devait aussi désavouer Nelson
Mandela pour son opposition au régime d'apartheid, le groupe arménien Manouchian
pour sa lutte contre les nazis.
Il suffit d'arborer la bannière de la «lutte contre le terrorisme» et tous les coups sont permis :
destruction de logements et de terres agricoles, arrachage de milliers
d’oliviers, détérioration de réservoirs d'eau et stations de pompage,
bombardement des écoles, mitraillage des ambulances, assassinats
ciblés des dirigeants palestiniens (s’ils ne collaborent pas)...
Jamais dans l’histoire, une force d’occupation n’a été aussi destructrice,
aussi meurtrière. (1)
Un certain Friedman écrivait naguère dans le New York Times, “vous [les Palestiniens] ne pouvez pas construire une nation sur les épaules d'assaillants suicidaires”. Des journalistes, ici et là, savent manier les contrevérités. Surtout n’allez pas leur dire qu’Israël a fondé son existence sur l’activisme criminel de plusieurs organisations terroristes (Haganah, Irgoun, Gang Sterne, mouvement clandestin Lehi) et une série de massacres impitoyables (Sabra et Chatilla, Jenine, Ramallah, etc.). N’essayez pas de leur faire remarquer que les principaux responsables sont devenus plus tard des hommes d’Etat (Shamir, Begin, Rabin, Peres, entre autres).
Un certain Friedman écrivait naguère dans le New York Times, “vous [les Palestiniens] ne pouvez pas construire une nation sur les épaules d'assaillants suicidaires”. Des journalistes, ici et là, savent manier les contrevérités. Surtout n’allez pas leur dire qu’Israël a fondé son existence sur l’activisme criminel de plusieurs organisations terroristes (Haganah, Irgoun, Gang Sterne, mouvement clandestin Lehi) et une série de massacres impitoyables (Sabra et Chatilla, Jenine, Ramallah, etc.). N’essayez pas de leur faire remarquer que les principaux responsables sont devenus plus tard des hommes d’Etat (Shamir, Begin, Rabin, Peres, entre autres).
Le jeu est
maintenant bien rôdé : un journal israélien balance un mensonge, puis se rit de voir comment celui-ci est traité par les
médias internationaux. Un dirigeant invente n’importe quel subterfuge et voilà
que la partie concernée de perdre de l’énergie à se disculper. Un
exemple : Haaretz, en juin dernier,
a
publié une «information» alléguant
l’opposition de Mahmoud
Abbas à la levée du blocus maritime imposé à la bande de Gaza. Plusieurs
dirigeants palestiniens se sont alors échinés à porter un démenti catégorique (Abou Roudeina et Saeb Orekat notamment). Autre
exemple : l’allégation selon laquelle le bateau humanitaire libanais Marie serait téléguidé par le Hezbollah.
Là encore, on perdra du temps à «réagir»
à l’accusation... Autant la duperie est sournoise, autant la réaction semble
ingénue.
Les bêtes
marchant sur deux pattes
L'annonce récente des «mesures
d'allégement du blocus» de Gaza (qui continue, notons-le, d’être bombardée)
a eu le don d’alimenter la rhétorique médiatique et de dévier l’attention.
Cette combine visait à rehausser l'image de l’occupant suite à l'agression
contre la flottille humanitaire turque. Tel porte-parole sioniste déclare avec
cynisme que «150
camions remplis de nourriture» entrent par jour dans la bande de Gaza… ceux
qui l’écoutent ne sont pas censés savoir qu’il y a douze ans ce nombre était de
1800 camions par jour et qu’entre-temps la population de ce territoire a
augmenté.
Menahem Begin vous connaissez ? C’est celui qui a dit que les Palestiniens sont des «bêtes marchant sur deux pattes» (cité par Amnon Kapeliouk, «Begin and the beast», 1982) ! Le sionisme s’acharne sur eux depuis 60 ans, les voue à la servitude et l’anéantissement. On leur en veut d’abord d’être les maîtres du sol. On leur en veut aussi parce qu’ils ont du sang dans les veines (à revendre). Par leur présence sur la scène, ils rappellent en permanence la nature délictueuse de l’occupation. Ils figurent pour ainsi dire la «mauvaise conscience» du spoliateur. Du coup, on les expulse, on les emprisonne, on les torture, on les diabolise, on les affame, on les bombarde, on les assassine… Décidément, l’Ouganda l’a échappé belle.
A chaque
fois, on se dit que la mesure est comble, que le summum de l’abomination est
atteint, à chaque fois le bouchon est poussé plus loin. Encore et encore... La
destruction de maisons palestiniennes à grande échelle vous
a-t-elle horrifié ? Eh bien, on décide de démolir des villages
entiers (45 en juin dernier, dans le Naqab, abritant environ 85.000
Palestiniens).
Un israélien lance sa voiture sur un enfant palestinien et l’écrase sur le
trottoir… il dit ensuite qu’il ne l’a pas fait exprès, et l’affaire est close.
Des cimetières musulmans sont régulièrement saccagés ; d’autres sont
ratissés et transformés en parcs de jeux, jardins et parkings (comme à
Ramallah, Jaffa et près de Tel-Aviv). Le cimetière historique de Jérusalem a
été plusieurs fois profané avant de subir l’épreuve des pelleteuses mécaniques.
Il renfermait les tombeaux des Saints de l’Islam et des martyrs de Salaheddine…
Israël, depuis sa création, viole avec désinvolture et de façon de plus en plus cynique les décisions de l’ONU et les conventions internationales. Les Etats-Unis sont le garant par excellence de cette impunité criante ; ils sont corps et âmes acquis à la cause sioniste. Dans ce pays, le sionisme dispose d’un instrument d’une redoutable efficacité : l’AIPAC. Créée en 1954, cette org7anisation juive est explicitement au service d’Israël et défend ses intérêts. Elle tire son efficacité des moyens considérables dont elle dispose, mais surtout d’une astuce que personne n’ose contester : elle n’est pas déclarée comme lobby servant les intérêts d’un pays étranger...
Au lendemain du fameux «11 septembre», des dirigeants américains avaient traité de lâches les auteurs des attentats. On aurait aimé les voir tenir le même propos au sujet des soldats israéliens qui se sont amusé à tirer sur un enfant terrorisé dans les bras de son père (Mohammed al Dura), à briser méthodiquement les bras des adolescents avec une roche, à obliger une femme sur le point d'accoucher à rester dans sa voiture pendant des heures en plein soleil, en gardant les vitres fermées, etc.
Se
tromperait celui qui croirait que l’infamie a une limite. C’est que, tout
simplement, il n’y a pas de limites, pas de garde-fou, pas de ligne rouge. Des extrémistes auxquels vous faites comprendre que, quels que
soient les excès commis, ils seront toujours soutenus et confortés, n’ont
aucune raison de s’arrêter. Ils ont la bride sur le cou…
C’est donc aux nombreuses complicités dont bénéficie le sionisme que
le prochain papier est consacré.
Thami
BOUHMOUCH
Août 2010
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(1) Qu’en
on juge par les déclarations de ces leaders sionistes : «Nous devons utiliser la terreur,
les assassinats, l’intimidation, la confiscation des terres et l’arrêt de tous
les programmes sociaux afin de débarrasser la Galilée de sa population arabe»
(Israël Koenig, in «The Koenig
mémorandum», 1976 -
www.historyofisrael.info) ; «Les palestiniens seront écrasés comme des sauterelles et leurs têtes
éclatés contre les rochers et les murs »
(Yitzhak Shamir, 19/06/88 – www.anti-imperialisme.com) ; «Tuer n’est pas un crime si les
victimes ne sont pas juives» (le rabbin Yitzhak Ginsburg, Journal Jérusalem post, 19/06/89).
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