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16 août 2012

RESEAUX JUDEO-SIONISTES [2/2] : la posture du chien enragé



« Si les juifs ne se souvenaient pas des leçons de 2000 ans de martyre, ils mériteraient ce qu’il adviendrait d’eux » A. Einstein


Le mouvement sioniste, fort du soutien exalté de l'Empire et ses alliés, ragaillardi par la complicité des potentats du Golfe et par les trahisons des dirigeants palestiniens apprivoisés, se complait désormais dans la posture du « chien enragé » (Moshé Dayan).
Le système de propagande fait flèche de tout bois et met à contribution les juifs de la diaspora, de gré ou de force, partout où ils se trouvent. Des dizaines de milliers de sayanim – informateurs en hébreu – collaborent avec les sionistes, souvent contre les intérêts du pays de résidence. De nombreux attentats concoctés par le Mossad (ceux de Buenos-Aires par exemple) ont été exécutés grâce à leur aide discrète. Ils sont mobilisés pour embellir l’image de l'Etat juif et faire taire ceux qui osent s’indigner des forfaits commis. Ces collaborateurs de l'ombre apprennent les diatribes appropriées : « nazi, négationniste, fabulateur, paranoïaque ». Si l'inculpé est un juif, il est traité de « kapo, traître, juif honteux ». Gare à vous si vous dites que « le Grand Israël est une utopie criminelle », que « la puissance nucléaire d’Israël menace la paix mondiale » ou seulement « soyons moins durs avec les Palestiniens »… Vous serez black-listé séance tenante.
Mais c'est l’accusation d’antisémitisme, brandie à tout bout de champ, qui semble provoquer la paralysie. Alain Ménargues, un des responsables de RFI en France, a rédigé deux livres : « Les secrets de la guerre du Liban » et « Le Mur de Sharon ».  Il y fit de terribles révélations au sujet du massacre des civils palestiniens des camps de Sabra et Chatila (Beyrouth, 1982). « Aux lendemains de la parution, en septembre 2004, le lobby pro-israélien déclencha, à l’intérieur comme à l’extérieur de RFI, une campagne de calomnies, sur le thème pourri de l’antisémitisme. Il fut rapidement licencié. […] En abandonnant la défense de leur confrère, journalistes et syndicats de RFI avaient ouvert la voie à une remise au pas, comme le montra un peu plus tard le licenciement scandaleux d’un autre journaliste non-aligné de RFI, Richard Labevière ». (1)
L'accusation d'antisémitisme en France rend l'atmosphère totalement exécrable. Ainsi, après une bagarre entre un jeune juif et un autre d'origine maghrébine, il suffit que le premier dise que l'autre « m'a frappé parce que je suis juif » pour que le second voie sa vie basculer. Il aura à subir les assauts virulents d'un avocat aguerri, du représentant du CRIF, du président de la LICRA, de la meute médiatique, du ministre de l'Intérieur, du grand rabbin et tutti quanti. (2) Que cherchent au juste les commanditaires des battages médiatiques ? L'idée est-elle de pousser les juifs français à émigrer en « Israël » comme le préconisait Sharon ? Est-ce pour stigmatiser davantage les Français musulmans ?  



Menaces, sanctions, agressions
Les intellectuels intègres qui se font un devoir de dévoiler la réalité du terrorisme sioniste sont pourchassés, insultés, terrifiés, agressés. Le juge Goldstone, en avril 2011, a été ébranlé par les assauts virulents des groupes de pression et a fini par rentrer dans les rangs. Ces groupes ne prouvent rien mais réussissent à créer un malaise, des suspicions. A cet égard, J. Bricmont écrit : « Si le lobby sioniste fonctionne en apparence comme tous les autres lobbies, à travers le ciblage, la propagande, les pressions, la corruption, etc., il s’en distingue par un facteur essentiel qui permet d’expliquer sa puissance extraordinaire, il inspire la peur. […] On ne peut rien comprendre à ce qui se passe en Europe et aux Etats-Unis tant qu’on ne prend pas en compte le facteur de peur – peur des organisations sionistes, de leurs campagnes de dénigrement et d’intimidation ». (3)
Les méthodes d’intimidation vont du black-out médiatique aux menaces d'arrêter les subventions, en passant par les pressions multiples pour empêcher la projection d'un film, un débat en milieu universitaire ou la publication d'un livre. « Les médias évitent de parler d’Israël parce qu’ils ont peur que leur directeur ne reçoive des lettres furieuses et que les supporters d’Israël n’annulent leurs abonnements. Les membres du Congrès ne veulent pas mettre en danger leurs campagnes de fonds en parlant honnêtement à Israël. Et c’est ainsi qu’Israël a disparu des écrans radars ». (4) Si d'aventure un politique se rebelle, l'AIPAC ne tarde pas à l'attaquer en allouant de gros budgets à des campagnes hostiles – ce qui est arrivé à la députée Cynthia McKinney.  (5)
L’archevêque Desmond Tutu, en 2007, devait prendre la parole dans une université américaine, mais le débat a été annulé parce qu'auparavant il avait dénoncé l’occupation de la Palestine. A l'université Paris 8, le colloque « Israël, un État d'apartheid » était prévu en février dernier. Le CRIF ne se contentait pas d'appeler à la censure, mais menaçait : « De par sa nature, ce colloque pourrait être susceptible de provoquer des troubles manifestes à l'ordre public ». (6) Il n'en a pas fallu plus pour que la direction de l’établissement se plie à l'injonction… P.-E. Blanrue, qui n'a pas trouvé d'éditeur en France pour son livre « Sarkozy, Israël et les juifs », affirme : « les gens sont en général terrorisés, moralement, mentalement, professionnellement. Mon éditeur est un Belge, ce n’est pas par hasard ! Lui au moins ne peut pas subir les foudres de Sarkozy. Ces foudres peuvent être multiples ; aller du redressement fiscal, aux convocations à la police, à la garde à vue, et à la perte de son emploi ». (7)
La pression s'étend ainsi à la perte d'emploi et aux actions de criminalisation. Assange, le créateur de Wikileaks, a déclaré l'an dernier avoir au début hésité à divulguer les documents relatifs à « Israël » de peur de susciter la colère du lobby. Il semble d'ailleurs, selon Murray, que les indiscrétions en amont ne soient pas très nombreuses : « Un diplomate étasunien qui se permettrait de décrire honnêtement et ouvertement les crimes d’Israël se retrouverait rapidement sans emploi. Je ne veux pas brandir ici mon propre cas mais je ne souhaite à personne d’endurer ce qu’ils font subir à ceux qui osent parler ». (8)
Irait-on jusqu'à démissionner ? Oui, c'est arrivé à Helen Thomas, la doyenne des journalistes à la Maison Blanche. Très critique à l'égard du lobby aux Etats-Unis, elle a appelé les israéliens à quitter la Palestine et à rentrer dans leurs pays d’origine. Malgré sa longue expérience et son origine juive, elle a été obligée de renoncer à son poste. « Il est difficile, a-t-elle dit, de coexister avec la force illimitée du lobby sioniste ici ». (9) C'est le cas également de la Baronne Tonge, chef du groupe parlementaire du parti Libéral Démocrate en Grande-Bretagne. Elle a exprimé son indignation de voir son parti céder en permanence aux pressions du lobby sioniste, alors que l'Etat juif viole le droit international, les Conventions de Genève et les droits de l’homme. Elle a refusé de s’excuser comme son parti (soumis au lobby) le lui a demandé et a préféré quitter son poste. (10)
Il n’y a qu’en France qu’il est pénalement répréhensible d’appeler au boycott d’« Israël ». Vous pouvez appeler au boycott de la Chine ou la Syrie sans la moindre anicroche. Sarkozy, en supporter dévoué, faisait tout pour couvrir les méfaits des sionistes, quels qu’ils soient. Les procureurs, à cet égard, recevaient des ordres stricts du gouvernement. (11)
Fort des complicités multiples dont il bénéficie, le lobby recourt au grand jour aux agressions physiques et à la destruction de biens. Les hommes de main de la LDJ en France n'hésitent pas à molester les intellectuels non-alignés (Olivia Zémor et Jacob Cohen, très récemment). Ces nervis ont blessé de nombreuses personnes et saccagé une librairie à Paris ; ils ont la double nationalité et partent régulièrement en Palestine occupée pour prendre part au nettoyage ethnique. Ouvertement actifs, ils sont protégés par l’UPJF (Union des Patrons Juifs de France) et autres supporters de la politique coloniale sioniste.
Les gouvernements français successifs refusent de dissoudre cette milice fasciste et les politiques (Moscovici, Copé, Guéant…) se gardent bien de dénoncer ce scandale. A chaque agression ou saccage – revendiqués, publiés impudemment sur internet et assortis de menaces de mort – l'issue des procès illustre la règle « deux poids, deux mesures » pratiquée par le système politico-judiciaire. En juillet dernier, J.-C. Meyer, militant de l’UJFP (Union Juive française pour la Paix), a été agressé à Strasbourg, en présence du ministre de l’intérieur. (12) Et les agresseurs, à ce jour, ne voient aucune raison de s'arrêter… « Il est clair que la LDJ bénéficie en France de protections en haut lieu. C’est dans un bâtiment officiel, protégé par la police française, que ses membres s’entrainent. […] Ce n’est pas le sémite qui est protégé ici mais le sioniste ! » (13)
Ne voilà-t-il pas que le groupuscule du rabbin Kahane, dont se revendique la LDJ, diffuse sur son site une liste de près de 9.000 personnes livrées à la vindicte publique. Ces personnes – parce qu’elles critiquent l'entité sioniste – sont présentées comme étant des juifs « ayant la haine de soi » ou « désirant un second holocauste » et méritant le sort des « kapos ». (14) Surtout ne vous attendez pas à ce que les auteurs de cette liste soient poursuivis pour incitation à la haine et la violence… Breivik, le tueur norvégien d'extrême droite qui a perpétré les attentats de juillet 2011 en Norvège (77 morts et 151 blessés) a explicitement reconnu avoir été influencé par la propagande sioniste. Il a écrit : « combattons aux côtés d'Israël, de nos frères sionistes »… (15)

La mesure est comble
Comment en venir à soutenir fanatiquement le judéo-sionisme, ce mal absolu, sans se sentir avili à jamais ? Begin, un terroriste de la pire espèce, qui s'était distingué par une série de massacres impitoyables, parlait ainsi des goyims (non-juifs) : « Les autres races sont comme l'excrément humain. Notre destin doit être de régner sur ces races inférieures. Les masses lécheront nos pieds et nous serviront comme des esclaves ». (16) A tout seigneur tout honneur, cet individu était reçu partout avec déférence et a eu droit au Prix Nobel de la Paix. Il se riait d'ailleurs lui-même de cette idée saugrenue.
La lâcheté et les connivences ont bien atteint leur paroxysme ; mais elles ne se limitent pas aux gouvernants. Les citoyens lambda sont coupables de gober sur-le-champ les mensonges fondateurs du sionisme (« une terre sans peuple pour un peuple sans terre »), d'entériner les falsifications de la vérité (« l’armée israélienne la plus morale de tous les temps »), de consentir aux jérémiades à répétition. D'aucuns s'interrogent : « Peut-on encore critiquer Israël sans être taxé d’antisémitisme ? ». (17) Ergoter sans fin sur ce thème perverti, c'est faire le jeu des manipulateurs, c'est se laisser proprement manœuvrer, c'est faire preuve d'une candeur inconcevable.
Au surplus, ne sait-on pas que les officines sionistes, ici et là, sont financées sur le dos des contribuables ? Jusqu'à quand peut-on tolérer une telle aberration ? Nul n'est censé ignorer « les masses d’argent qui sont collectées en France et dans d’autres pays pour être envoyées en Israël […] par un racket des contribuables organisé par des municipalités et conseils régionaux, versant de confortables subventions à des officines israéliennes de toutes sortes (dont la Chambre de Commerce France-Israël)… ». (18) Baronne Tonge, persécutée par le lobby, avait dit : « Israël ne restera pas indéfiniment sous sa forme actuelle. Un jour, les Etats-Unis en auront marre de verser 70 milliards de livres sterling par an pour soutenir ce porte-avions américain au Moyen-orient. Un jour, le peuple américain dira au lobby israélien : trop, c’est trop ». (19)
Les juifs de la diaspora qui se croient obligés de faire cause commune avec le sionisme doivent répondre moralement des atrocités commises en Palestine. Les lobbyistes sont arrivés au summum de leur puissance tyrannique et ne peuvent que péricliter. S'adressant à eux, A. Sabrosky affirme : « Votre trahison, votre perfidie et vos crimes sont connus. Vous pouvez ne pas y croire pour l'instant, mais votre jour du jugement dernier politique et stratégique pointe finalement à l'horizon… ». (20) Lorsqu'une ignominie atteint son apogée, en effet, c'est qu'elle s'oriente vers la fin. G. Atzmon écrit : « En dépit de sa puissance nucléaire, de son armée de criminels de guerre, de son occupation, de son Mossad et de ses lobbyistes répandus dans le monde entier, Israël s’avère très vulnérable. Il est catastrophiquement aliéné à la terre qu’il prétend posséder ». (21) Le lobby anti-Palestinien devient plus passionné, plus belliqueux, moins rationnel et, en fait, très inquiet.
C’est que l’arrogance et la violence bestiale, tout cet arsenal de propagande, cet échafaudage de contrevérités finissent par susciter l'agacement. Chacun devient conscient de la nature perverse et contre nature de l'entité coloniale. « Pour la première fois de l’histoire des Etats-Unis, il existe un fort mouvement de contestation contre un discours unilatéral qui couvre ou justifie la répression actuelle des Palestiniens par Israël et la culpabilité des Etats-Unis dans cette répression ». (22) Dans ce pays, cinq sionistes viennent d'être condamnés à payer des dommages et intérêts pour avoir attaqué en justice, de manière indue, des citoyens boycottant les produits israéliens. (23) En ce moment, une campagne d’affichage montrant le vol des terres palestiniennes est lancée dans 50 stations de métro new-yorkais. Les promoteurs ont pour cela déboursé 25.000 dollars… (24)
Les extravagances infiniment périlleuses du sionisme sont une épreuve pour les Juifs eux-mêmes. D'où les appels insistants aux communautés juives à rompre tout lien avec les réseaux sionistes. Alan Hart, qui pense que la dé-sionisation des Juifs occidentaux est en route, écrit : « Il est peut-être trop tard pour sauver d’eux-mêmes les Juifs israéliens auxquels la propagande sioniste a lavé le cerveau, mais il n’est pas trop tard pour que les Juifs de la diaspora se libèrent de l’entreprise coloniale sioniste et de tous les maux qu’elle a engendrés et qu’elle engendre encore ». (25)
Le tort historique terrible infligé aux Palestiniens a flétri l'humanité, a suscité un malaise souterrain même dans les milieux sionistes. La cause de l'occupant est viciée par essence et dès son départ. A présent, les citoyens épris des droits humains prennent conscience de leur capacité à construire un monde débarrassé de la barbarie sioniste… Ne faudrait-il pas en Occident mettre le holà à la mainmise des sionistes sur les rouages du pouvoir ? Ceux-là ne sont-ils pas coupables de trahison, de servir les intérêts d’un pays étranger ?   

Thami BOUHMOUCH
(1) CAPJO – Europalestine, http://www.europalestine.com/spip.php?article6056  avril 2011.
(3) Cité par Diana Johnstone, http://www.legrandsoir.info/Lettre-Ouverte-a-propos-d-un-Faux-Debat.html  décembre 2010.
(7) Paul-Éric Blanrue (interview) http://www.silviacattori.net/article872.html  juin 2009. Je souligne.
(8) Craig Murray, http://www.legrandsoir.info/Levons-nos-verres-a-Wikileaks.html  décembre 2010. Je souligne.
(21) Gilad Atzmon, http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9759   décembre 2010.


5 août 2012

RESEAUX JUDEO-SIONISTES [1/2] : l'avilissement rampant



« Les attentats du 11 septembre furent principalement l’œuvre du Mossad et des réseaux sionistes établis aux États-Unis » Alan Sabrosky

En France, des voix se sont élevées pour affirmer que les menées du lobbying sioniste sont « une menace réelle pour la souveraineté nationale ». Aux Etats-Unis, nombre de militants de poids pensent que l'arrêt de l'expansion d’Israël et le retrait des territoires occupés sont « une question d’intérêt national »… Dans ces deux pays pourtant, l'asservissement à l'entité sioniste est persistant et sans retenue.
Mais comment les agissements des sionistes arrivent-ils à subjuguer autant d'intervenants et de décideurs dans les sphères de la politique, des médias, de la culture, des affaires ? Que l'on me permette de reprendre ce que j'ai écrit antérieurement : « si l’influence du mouvement sioniste est opérante au plus haut point, c’est parce qu’elle est perçue et accueillie favorablement, parce qu’elle s’accorde avec les intérêts bien compris de l’Occident. En somme, la politique de Washington concernant la Palestine s’avère être l’œuvre du Pentagone et des affairistes de l’armement autant que et parallèlement à celle des officines sionistes. A cela il faut s’empresser d’ajouter le rôle joué par les chrétiens sionistes dans la prééminence accordée historiquement à Israël dans le champ politique officiel des Etats-Unis ». (1) Tenons-nous ici à l'emprise des lobbys.

L'emprise des lobbys sionistes
Le sionisme influence de manière directe et flagrante l’ensemble de la politique étasunienne au Moyen-Orient. On se rappelle de l'interrogation d’Avnery : « Est-ce le chien qui remue la queue ou la queue qui remue le chien ? ». (2) Sous Clinton, Bush et Obama, les exigences de l'Etat juif ont toujours triomphé, même les plus délirantes. Si le travail de nettoyage ethnique se poursuit sans aucune retenue ni contrainte, c’est bien en raison du soutien immoral de l’allié étasunien (en plus de l’appui au moins silencieux de l’Europe). Bush, débordant de ferveur, avait « promu le lobby israélien, ou du moins sa branche la plus active, aux plus hauts échelons des cercles de décision de l’administration. […] Les néoconservateurs américains sont tous des membres du Likoud ». (3) Les sionistes, soucieux de maintenir leur hégémonie régionale au Moyen-Orient, ont joué un rôle déterminant dans la dévastation funeste de l’Irak. C'est eux qui dictent, à un degré ou à un autre, la politique agressive concernant l’Iran et la Syrie. Hier, ils faisaient pression sur l’administration Obama pour qu’elle assure en Egypte une « transition ordonnée » de l’après-Moubarak. Aujourd'hui, avec un aplomb cynique, Clinton ose demander au nouveau président de maintenir le blocus sur Gaza. Quant au candidat Romney, qui a perdu toute notion de l'honneur, il a déclaré que se sont « les différences culturelles » qui expliquent la disparité de niveau de vie entre Israël et les Palestiniens…  
Si les pseudos négociations successives avec les Palestiniens, n'ont jamais eu la moindre signification, c'est « parce qu’aucun président [étasunien] n’a voulu payer le prix politique intérieur nécessaire pour forcer Israël à se retirer des territoires occupés, d’autant plus qu’ils savaient que leurs efforts seraient contrecarrés par l’écrasante majorité des deux chambres du Congrès quelle que soit leur affiliation politique, de même que par les médias qui sont aux mains des sionistes ». (4) Du reste, de tels pourparlers n'ont aucune chance d'aboutir aussi longtemps qu'ils sont pensés en termes politiques et non en termes de droit international. Le problème est mis au rancart en alternance : avant les élections, en raison de l'agitation fougueuse des préparatifs ; au cours de la campagne électorale, à cause de l'état de focalisation générale ; après les élections, parce qu'on a d'autres chats à fouetter… et ainsi de suite jusqu'à l'infini. Aucune issue n'est envisagée, le processus d'expropriation suit son cours et les colons déploient leurs implantations à qui mieux mieux, rendant chaque fois une partie du territoire de Palestine définitivement sioniste.
Obama qui a recueilli 61 % des voix des électeurs juifs ne voudrait pour rien au monde voir ce pourcentage diminuer, d'où son empressement à servir la bonne cause. Du reste, il est tenu de « rembourser » le crédit qui lui a été accordé et sans lequel sa victoire en 2008 n'aurait pas été possible. « S'il est vrai que le Congrès étasunien est contrôlé par le lobby israélien, alors ce lobby est contrôlé par le gouvernement israélien qui est lui-même contrôlé par les colons. Et donc les colons peuvent faire tout ce qu’ils veulent : construire de nouvelles colonies et agrandir celles qui existent, ignorer la Cour Suprême, donner des ordres à la Knesset et au gouvernement, attaquer leurs voisins chaque fois que ça les tente, tuer les enfants arabes qui jettent des pierres, déraciner les oliviers et brûler les mosquées ». (5) Notons, pour nuancer le propos, que nombre de lobbyistes ne sont pas d'accord avec la politique actuelle d'implantation et d'expansion : ils veulent par-dessus tout renforcer la sécurité d'Israël, craignent qu'un Etat malveillant et raciste soit exécré de par le monde…
« Mais qui sont donc ces chiens de garde du sionisme, avec collier, bave et crocs ? ». (6)
En France, les supporters d'Israël, qui sont supposés agir dans l’ombre, s'affichent au grand jour et interviennent tous azimuts. Les uns ont leurs entrées à l'Elysée et sont abondamment médiatisés (Finkielkraut, Bruckner, Lellouche, BHL…) ; les autres sont des artistes connus (Attal, Arditi, Boujenah…). Nombre d'entre eux occupent des postes clés, comme ces députés adhérents au Groupe France-Israël.
Quant aux grands commis de l'Etat et autres politiques qui s'évertuent à être « israélo-compatibles », ils sont bien contents de prendre part au buffet annuel du CRIF. Cette coterie, qui prétend représenter la communauté juive, n’est en réalité qu’une représentation diplomatique de l’État colonial. Elle délivre des certificats de bonne conduite à ceux qui montrent patte blanche et clament leur soutien indéfectible au projet judéo-sioniste.
Aujourd'hui, avec Fabius au Quai d'Orsay, Valls à l'Intérieur, Moscovici aux Finances, Kouchner à l'ONU... Hollande est décidément pris en tenailles par des sionistes exaltés, impénitents et sans vergogne.  Tout se passe comme si la double allégeance était entrée dans les mœurs. Selon Blanrue, « ce n’est pas la tendance gauche ou droite qui prime, mais le fait que tel politicien est clairement identifié comme sioniste. […] Sarkozy n’a jamais caché qu’il allait mettre Israël au centre de tout ; et la France au service du projet unipolaire des Etats-Unis. Il a laissé entrevoir, bien avant d’être candidat, qu’il se consacrait au lobbying en faveur d’Israël ». (7)
La plupart des politiques français sont pro-israéliens, mais un certain DSK est allé très loin en déclarant en 1991 : « dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël ». (8) Il a également déclaré, en 2003, dans Tribune Juive : « Chaque matin, je me lève en me demandant comment être utile à Israël »… (9) Voici un personnage – par la suite candidat à la présidence – qui déclare sans ambages que les intérêts de tel pays étranger constituent la motivation principale de sa carrière politique ; il sait que personne ne va s'en offusquer. Et comment, une fois élu président, aurait-il pu servir l'Etat juif ? Mais tout simplement en consentant avec zèle à ses diktats, en s'impliquant dans ses desseins hégémoniques et ses agissements criminels, en prenant parti contre le peuple palestinien spolié. « La France est méconnaissable ! Toutes ses valeurs, toutes ses traditions, tous ses idéaux, tous ses Droits de l'Homme, sont piétinés… ». (10)
Les partis politiques français ne sont pas en reste de signes d'allégeance. Le Front national, par exemple, n'a pas hésité à présenter un candidat franco-israélien dans la 8e circonscription des Français de l'étranger (bassin méditerranéen). « Se définissant comme un "juif de la Halakha" [loi juive], Michel Thooris, un flic d’extrême droite fondateur du syndicat Action Police faisait ami ami avec les gros bras du Bétar et de la Ligue de Défense Juive ». (11) Il est vrai d'ailleurs que l'entité sioniste (comme l’Afrique du Sud de l’apartheid) a toujours cherché le soutien de l’extrême droite européenne – des populistes islamophobes de l’UDC suisse aux fascistes suédois, y compris ceux qui ont un passif nazi ou antisémite avéré.
Les choses sont en train de prendre une tournure alarmante : le lobby israélien se démène pour faire passer la loi appelée « Martin Luther King ». Sur ce point, Blanrue écrit : « Cette loi, qui est en gestation, vise à assimiler légalement l’antisionisme à l’antisémitisme. Si cette loi passe, cela veut dire qu’en France, l’antisionisme sera considéré comme un délit. Critiquer Israël pourra vous conduire en prison. C’est très grave. C’est l’Union des patrons juifs de France (UPJF), qui soutient ce projet de loi transmis à tous les députés français. C’est le plus fort syndicat sioniste de France ». (12)
Que dire de la création en février dernier du « parlement juif européen », dont les 120 membres ont été élus par des internautes ? Il ne s'agit pas d'un canular. Courroucé, le porte-parole de l’Union Juive française pour la Paix en dit ceci : « Cette histoire de parlement est un nouvel épisode du chantage permanent à l’exception juive, parce que l’antisémitisme, parce que la Shoah, parce que Israël. Que l’Union européenne fasse siéger non un conseil représentatif des Juifs d’Europe (qui n’a pas lieu d’être), mais un assez misérable lobby du sionisme en grande pompe dans son siège même, dit à quel niveau d’aplatissement devant Israël l’institution en est arrivée ». (13) Pendant qu'on y est, pourquoi les Musulmans ne créeraient-ils pas un « parlement islamique européen », eux qui sont victimes d'un racisme morbide et d'une flopée de préjugés ? Après ce serait le tour des Noirs, des ROM, des Rapatriés, des Bretons… 

Mensonge et travestissement de la réalité
Israël roule à tombeau ouvert, chacun en convient. Colonisation galopante, démolition de maisons et arrachage des arbres, déni d'accès à l'eau, emprisonnement inhumain de résistants, torture d'enfants, système d'apartheid et agressions quotidiennes, recours aux armes interdites par les conventions de Genève, non application des résolutions votées par l’ONU, assassinats en catimini, manipulations et intimidations partout dans le monde... La liste des crimes et exactions est notoirement longue.
Qu'importe, la vérité historique est négligeable, seul compte l'utopie sioniste. Il s’agit de marteler sans répit : « Palestiniens terroristes », « une terre sans peuple », « territoires contestés » (surtout pas occupés), « Hamas ne veut pas la paix »… L’argument massue « Israël une démocratie » est démenti quotidiennement par les faits (rappelons-nous la déportation en juin dernier des demandeurs d’asile africains), mais répété des centaines de fois, il finit par s’imposer. L'anesthésique médiatique marche à merveille. Désormais le monde consent à la vision israélienne du drame palestinien : il est question non pas d'une force d'occupation et d'un peuple spolié, mais de deux parties « en conflit » – lequel conflit se ramène progressivement à une simple question humanitaire. 


Le sionisme travaille à pervertir les faits, à manœuvrer l’opinion publique. Dans la guerre de propagande, il n’a jamais cessé d'innover, d’acquérir toujours plus de vigueur et d'habileté. Un câble a été transmis en décembre 2010 aux ambassades de l'Etat juif dans dix pays européens. Il ordonne de trouver rapidement un millier de personnes qui agiront en amis d’Israël. « Elles devront être recrutées parmi des journalistes, universitaires, étudiants et militants soit juifs soit chrétiensElles seront informées par des fonctionnaires israéliens pour intervenir en faveur d’Israël par des articles, lettres et interventions dans des assemblées publiques ». (14)
Les profondes manipulations idéologiques, les mensonges variés ont eu des conséquences inattendues. En France, par exemple, les profanations de tombes sont en grande majorité perpétrées dans des cimetières chrétiens ou musulmans, mais les médias pervertissent sciemment la réalité en se focalisant sur les tombes juives. De même faut-il évoquer « l’imposture de ce juif rescapé d’Auschwitz, Herman Rosenblat qui a fait pleurer dans les chaumières sur son histoire d’amour alors que tout cela n’était que fabulation ». (15) Quant aux « agressions antisémites » qui soulèvent l'indignation empressée des officiels, nombre d'entre elles sont fondées sur de simples mensonges. (16)
Le statut de victime, entretenu par les média-menteurs, a permis aux conquérants juifs de passer outre les lois internationales, de se moquer des actions de protestation. L’idée trompeuse, bien incrustée dans les esprits, de « la terre promise par Dieu à Israël » continue de sévir parce que justement les sionistes détiennent ces médias.  Alan Hart (auteur de «Zionism, The Real Enemy of the Jews») écrit : « Le plus grand de tous les mensonges de la propagande sioniste est celui qui affirme qu’Israël est en danger constant d’anéantissement, que ses juifs seraient jetés à la mer ». (17) Chacun est à même de comprendre que l’entité censée être en danger est une puissance nucléaire, fabrique des drones, des blindés, des satellites, des bombes atomiques… Mais les clairons de l'intoxication agissent directement sur le subconscient ; et voilà qu'on se met à croire que le pot de fer est menacé de mort par le pot de terre. Il doit bien y avoir des moments où les manipulateurs doivent pouffer de rire.
Rudi Barnet se met ironiquement dans la peau d'un israélien : « Une de nos grandes forces a été de parler de paix depuis 60 ans, de proposer des négociations, d'afficher une volonté de solution pacifique... tout en continuant notre expansion territoriale. Nous sommes les rois du "faire traîner", les experts du piétinement ! » (18) Le mouvement judéo-sioniste, fort du soutien inique des Occidentaux, se complait désormais dans la posture du « chien enragé » (Moshé Dayan). C'est l'objet du prochain article.

Thami BOUHMOUCH
(1) T. B., Judéo-sionisme : lorsque la mystification devient vérité, in : http://bouhmouch.blogspot.com/2011/09/judeo-sionisme.html  septembre 2011.
(7) Paul-Éric Blanrue (interview), http://www.silviacattori.net/article872.html  juin 2009.
(12) Paul-Éric Blanrue, op. cit. Je souligne.
(13) Cf. http://www.ujfp.org/spip.php?article2212  février 2012.
(14) Manlio Dinucci, http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22262 décembre 2010.